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Le Racing-Métro 92

 

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 19:26

Le 1er juin prochain, le parc de stationnement payant sur Colombes passera de 325 à 1375 places, soit plus de 4 fois plus.
Sans_titre-1_copie.jpgPourquoi ? « Pour favoriser la rotation des véhicules, notamment près des zones commerciales » nous dit-on. Encore ? « Pour honorer le contrat de délégation de service public de gestion du stationnement à Colombes que l’ancienne municipalité avait mis en place, pour trente ans, sans l’appliquer ». Aurait-on pu faire autrement que de voir subitement des horodateurs pousser dans sa rue ? « Non, on n’a pas le choix »…

Reprenons. Autour des zones commerciales ? Bonne idée. Comme cela, on fera fuir les fragiles clientèles des gares des Vallées et de la Garenne. Le contrat ? Signé, voté en effet avant 2008. Mais jamais honoré par le délégataire qui n’a pas exécuté les travaux pourtant contreparties obligatoires de la convention. Cette fois, la ville paye sans le même niveau de contreparties (je pense au tunnel)… Belle gestion.
Faire autrement ? Quand on parle de stationnement, ou de n’importe quelle offre de service publique (même assurée par un privé), il faut comprendre qu’il y a deux sources de financement : le contribuable et l’utilisateur. Par exemple : la patinoire, le conservatoire, la cantine scolaire, etc.. Le rôle de la municipalité est de placer le curseur entre les deux pour fixer le seuil que devra payer chacun en fonction de la vision politique. Pour le stationnement, ce sont soit les contribuables qui paient pour les automobilistes, soit les automobilistes qui paient pour le stationnement de leur voiture. Ce sont en fait les deux. Mais dans quelle proportion ? Là elle la question de politique publique. La municipalité a choisi de matraquer les automobilistes en quadruplant le stationnement payant. Et à un coût prohibitif pour les Colombiens. La carte « résident » sera proposée à 250 € par an. Dans les Hauts-de-Seine, seul Levallois est plus cher à 50 € par mois. Ailleurs, elle peut être gratuite contre le paiement d’un tarif jour à tarif ultra réduit. A Colombes, il s‘agit en fait d’un nouvel impôt local sur les automobilistes, pris pour des vaches-à-lait. Il portera non pas sur les propriétaires/locataires qui disposent d’un emplacement de parking chez eux, mais sur ceux qui n’en disposent pas et tournent déjà longtemps dans les rues avant de trouver un bout de trottoir. La Petite-Garenne réagit déjà. Et elle a bien raison !
Par ailleurs et par pure démagogie, la municipalité octroie la gratuité pour la première heure dans les deux parkings du centre-ville. Démagogie, car les parkings sont déjà pleins. Et si ce n’est pas aux automobilistes, ce sera aux contribuables de payer. Coût du cadeau : près de 80 000 €/an.
Cette décision est précipitée. Il aurait mieux fallut regarder ce qui se passait ailleurs. Et proposer des alternatives. Il existe des moyens de gérer un stationnement de façon plus équilibrée. Car, demain, avec ce nouveau dispositif, ce sera à la zone pavillonnaire d’absorber le surplus de véhicules qui ne manquera pas de chercher à échapper au stationnement payant. Dans des zones déjà surchargées.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 19:11

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Si le projet avance dans le bon sens pour les déplacements – aujourd’hui le nouveau plan de la municipalité évoque une rue piétonne par tronçons - il ne prend toujours pas en compte la spécificité commerçante de la rue centrale de Colombes.
Je le rappelle, la rue Saint-Denis n’est pas qu’un passage pour piétons ou voitures, mais bel et bien l’artère commerçante essentielle de notre ville ! A ce titre, les commerçants ne doivent pas être isolés dans les réunions ou séparés des habitants comme des trublions en quarantaine susceptibles de contaminer les Colombiens, soit-disant favorables à une piétonisation globale. Je rejette fortement cette idée de séparation qui rend tout projet caduc.
D’autre part, si les commerçants ne sont pas d’accord, c’est que la visibilité et l’accès de leurs boutiques seraient moins bien assurés avec le plan de la municipalité. Et c’est vital. L’enjeu est énorme. Pour les Colombiens, c’est la pérennité de l’attraction du centre-ville, pour les commerçants, c’est tout simplement leur travail, c’est-à-dire leur vie.
J’avais déjà indiqué quelles solutions pouvaient être avancées. Pour l’heure, le maire n’entend pas. Il faut de nouveaux parkings, par exemple, dans l’ilot 20 (le Mac-Donald, cinéma) réaménagé, à l’instar de l’ilot 19 (le Village). Il faut aussi un nouvel élan commercial pour notre rue déjà fragilisée par des services en trop grand nombre (coiffure, opticiens, banques, etc..) en ajoutant de l’animation régulière et en accompagnant – vraiment et pourquoi pas financièrement – l’installation de commerces de bouche et d’enseignes qualitatives. Il faut davantage de sécurité, avec des rondes policières de jour et de nuit. Enfin, il faut refaire une voirie de qualité comme aux Vallées à La Garenne, où à Enghien (petites pavés et éclairage ancien). Un réaménagement susceptible d’évoluer quand le moment sera venu.
Tant que ces conditions ne sont pas réunies, toute intervention risquerait de fragiliser encore le tissu commercial et donc le futur même du centre-ville.
Attachons-nous donc d’abord à la réussite commerciale de la rue Saint-Denis avant d’envisager cette piétonisation. Peut-être dans quelques années.

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 19:07

On nous annonce la signature d’un accord entre la Fédération Française de Handball et le syndicat mixte d’Yves-du-Manoir réunissant le Conseil général, propriétaire du stade, et la Ville de Colombes.
Cet accord entérine l’aménagement du site, la destruction du stade olympique, après le départ du Racing-Métro 92, équipe historique et mythique de 1351464_731fad94-4aa9-11e0-baf2-001517810e22.jpgColombes, depuis plus d’un siècle. Ce départ est un véritable crève-cœur pour tous ceux qui auraient aimé voir notre ville sortir de sa léthargie. Philippe Sarre n’a quasiment rien fait pour retenir cette fabuleuse équipe aujourd’hui 2nde du Top 14. Ne parlons pas de nos trois Conseillers Généraux. Du côté de l’UMP colombienne et départementale, pas mieux. Tout cela, malgré 7000 signatures récoltées une à une auprès des Colombiens et des supporters venus au stade.
Départ du Racing, donc en 2013-2014.
Pour remplacer la meilleure équipe de France - soyons ambitieux ! - de rugby, Philippe Sarre et Patrick Devedjan se sont mis d’accord avec le président de la Fédération de Handball, un certain habitant d’Antony… pour installer « la maison du Handball », c’est à dire ce qu’ils appellent, le « Clairefontaine » de notre super équipe de France, multi championne. Qu’est-ce Clairefontaine ? Un site fermé au public, réservé à l’entrainement et à la Fédération qui va y installer son siège. Seule une Halle de 5000 places pourra accueillir du public pour des matchs. Quand ? Quelle équipe ? Combien de match par an ? Quel public ?
Ce projet est surtout un gouffre financier. Il doit coûter 520 millions d’euros. De l’argent public, rien que de l’argent public.
Pour le Conseil général et la ville de Colombes, il faudra débourser (donc emprunter) 120 millions d’euros. Donc de la dette pour les Colombiens. A ajouter à celle que l'on a déjà... Et le reste ? les 400 millions ? Il s’agit en fait des valorisations foncières que les investisseurs-promoteurs vont régler pour construire sur le site, un complexe hôtelier, commercial, tertiaire… Cette recette, au lieu de rentrer dans les caisses des collectivités, c'est-à-dire les nôtres, ira directement à l’aménagement de la « Maison du Handball ». Donc, perte totale pour les contribuables des Hauts-de-Seine et en particulier, de Colombes : 520 millions d’euros.
Aurait-on trop d’argent public ?

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 19:30

Quelle piétonisation ? J’avais tenté, dans un récent billet, de montrer le caractère inapproprié voire nuisible de l’approche de la piétonisation que la municipalité nous propose aujourd’hui. Cette dernière est, en effet, davantage préoccupée par la chasse aux voitures que par le développement du commerce de proximité, qui constitue pourtant, selon moi, l’enjeu principal de la question.

Que proposer ? C’est un vieux débat… Actualisons-le aujourd’hui. D’abord créer une véritable politique de développement commercial, afin de dessiner une carte du commerce en centre-ville, rechercher des commerçants de qualité, subventionner l’installation de commerces de bouche, promouvoir notre rue, animer toute l’année notre centre-ville. Ensuite, réduire la zone piétonne pour prendre en compte les rues adjacentes. C'est-à-dire établir une rue piétonne par tronçon. Entre la gare et la rue Saint-Lazare. Entre le boulevard des Oiseaux et la rue de la Concorde, entre la rue des glycines et la rue Casimir Vincent et entre la rue Guillot et la rue de Verdun. Il faut laisser les traversantes ouvertes à la plan-st-denis2.jpgcirculation entre la rue Casimir Vincent et la rue Labouret (cette idée diffère de la carte ci-contre, ébauche réalisée en 2006), et permettre aux voies desservant aujourd’hui la rue Saint-Denis de continuer à accueillir la circulation automobile, comme les rues se rejoignant devant le Franprix : Boulevard des Oiseaux et rue Saint-Hilaire.

L’espace piéton doit bénéficier d’une rénovation de la voirie exceptionnelle : caniveau central, pavage, mobilier urbain de haute qualité, etc. Il ne faudra pas lésiner sur cela !

Cette transformation implique une véritable mutation commerciale de la rue. Il faut l’anticiper. Les commerces, aujourd’hui, font dos à la rue. Demain, leur devanture, ne sera plus qu’un guichet ouvert sur une terrasse. Tous les commerces, par leur nature, ne le pourront pas. Qui viendra les remplacer ? Sous quelles conditions ? Il faut établir une charte commerciale qui précisera tout cela.

La sécurité de cette espace demeure un point clef. Aujourd’hui, la rue Saint-Denis n’est plus sûre la nuit. Les parcs autour sont investis. Les trafics s’opèrent non loin (rue de l’Indépendance). Qu’en sera-t-il demain ? Il faudrait plus de policiers (y compris la nuit), plus de caméras… Et surtout une volonté affichée de lutter contre l’insécurité.

Je reviens sur le mode de choix utilisé par la municipalité : le sondage. Je persiste : un référendum local aurait été bien plus représentatif, et surtout, source d’une meilleure appropriation par les Colombiens de leur centre-ville. Philippe Sarre appréciait aussi cette idée, naguère...

Enfin, parlons aussi des projets autour de la rue Saint-Denis. Le marché, le passage de la rue du Bournard et l’Ilot 20 (Mac Do, Cinéma). Nous attendons avec impatience les premiers croquis de ces projets. Car, pour avoir en tête la Place Rhin et Danube ou l’actuel forum Henri Neveu, la capacité des municipalités de gauche à Colombes « à faire du beau » reste encore à démontrer.

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 18:48

rsaintdenisLe projet présenté par la municipalité s’appuie sur deux principes : la chasse aux voitures (obsessionnelle) et l’insertion dans un projet plus global de rénovation du centre-ville. Avec une démarche, dite de démocratie participative.
D’abord un mot sur le contexte. La rue Saint-Denis est le poumon commercial, peut-être, mais surtout le cœur identitaire de notre ville. Elle dégage une charge quasi-sacrée. Attention donc à ceux qui s’aventurent à vouloir la transformer.  Ensuite, chassons rapidement un phantasme, une nostalgie : son caractère commercial n’est plus excellent (l’a-t-il déjà été ?) La rue est aujourd’hui sur le déclin : banques, opticiens, coiffeurs, etc... Or, le caractère de la rue Saint-Denis, donc du centre-ville, est déterminé par son niveau commercial. Je dirais même qu’il lui est consubstantiel. S’il s’écroule, c’est tout le centre qui en pâtit, voire toute la ville. L’enjeu est donc essentiel. Donc, l’objet de la piétonisation ne doit pas être de chasser les voitures, mais bien de dynamiser – ressusciter ? - le tissu commercial. Une logique très différente du projet actuel.
Il faut donc partir sur l’idée que l’on se fait du commerce en centre-ville. Pour moi : qualité et proximité. Cela suppose des conditions pour l’attirer, le garder et le favoriser. De quoi ce type de commerce a besoin ? Voilà la vraie question. Je pense qu’il lui faut simplement des clients… Donc de l’attractivité. Un seul mot, mais beaucoup d’efforts, et surtout une politique solide. Et ça, la municipalité actuelle n’en a aucune idée. C’est pas son truc, les commerçants. Les PDC, les pédibus, agenda 21 et autres fadaises, oui. Mais une véritable politique de dynamisation commerciale du centre-ville, non. Un exemple ? L’installation des restos du cœur devant l’entrée de la rue Saint-Denis. Un autre ? La place Rhin et Danube : aberration commerciale, et aussi architecturale. Encore ? L’absence de sécurité dans le centre-ville (manque de caméras, de policiers municipaux, etc..) Les commerçants pour la municipalité sont des enquiquineurs poujadistes, qu’ils séparent de la population lors des réunions, comme des pestiférés qui ne doivent surtout pas contaminer les bonnes gens. D’ailleurs, pour le maire qui sa targue de démocratie participative, la « concertation » ne durera que deux mois. Et sera tranchée par…un sondage Ipsos. Plus démocratique qu’un référendum, paraît-il ! Etrange conception de la démocratie. Et surtout peur de la réaction des Colombiens.
Le pari est risqué pour notre rue Saint-Denis, très fragile. A Argenteuil, une rue piétonne a été rouverte à la circulation en 2005. Pourquoi ? Les commerçants se sont enfuis. Insécurité, baisse de la clientèle, etc.. Si la perte d’attractivité commerciale est rapide, la dynamisation du réseau commercial repose sur une construction longue et sur-mesure. Plus facile de détruire que de bâtir. Alors, réfléchissons bien et pas de précipitation.
Quelle alternative proposée ? Nous verrons cela dans un prochain billet. Le sujet est vaste. Il mérite bien une large place.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 12:25

Un périmètre d’étude avait été voté, il y a déjà quelques années… Il portait sur un territoire étendu entre la rue Colbert et le boulevard Charles de Gaulle. Pour envisager le réaménagement de la façade du boulevard, devenue pressante avec l’arrivée du tramway fin 2012. C'est le dernier aménagement à opérer pour finaliser le boulevard.
Le périmètre, large à ses débuts, s’est réduit au fur et à mesure des années, et il faut le souligner, à la suite de l’organisation en association des riverains concernés : « les petits toits ». J’ai déjà évoqué cette association, qui à l’époque recueillait les faveurs de l’opposition, celle-là même qui, aujourd’hui, devenue majorité municipale, se charge de porter le projet…
Sans-titre-1-copie-copie-4.jpgLa réunion d’hier soir à Henri Martin a permis de présenter le travail d’un cabinet d’étude portant sur un projet de préfiguration d’aménagement du périmètre. Première constatation : le périmètre d’étude est en train de glisser de l’étude simple à l’aménagement. On aurait pu, au cours de l’étude, écarter encore d’autres terrains et définir une zone plus restreinte. Non, l’ensemble de la zone d’étude sera aménagée. Attention, des ZAC en vue ! Le calendrier ? 2013- 2020. Avec des logements, des activités, services publics (gymnase, école, parking, tiens maintenant on en veut bien ?...) répartis sur les sept ilots de la zone. Très bien. Les hauteurs ? Pour l’heure, c’est pas fixé… A surveiller. Quel type de logements ? C’est pas décidé. Mais il est annoncé pas plus de 35% de logements sociaux. C’est déjà beaucoup pour un quartier déjà très pourvu. A suivre de près.
Mais le point qui intéressait le plus les participants à la réunion, c’était pas le futur, mais le présent. Et là, j’avoue que je les comprends ! Certains réclamaient plus de concertation, d’attention aux situations individuelles, demandaient comment la préemption de leur logement aurait lieu, ou bien pour un autre qui venait d’acquérir son appartement, avec un crédit de vingt années, pourquoi, alors qu’il se trouve dans le périmètre, on ne lui a rien dit… et qu’au service de l’urbanisme, on lui annonce que son immeuble sera bientôt détruit… Autant de situations graves qui placent les propriétaires et occupants des logements concernés (plusieurs dizaines) dans une incertitude douloureuse.
On aurait pu imaginer les choses autrement. A l’époque ce sujet avait fait débat au sein de la majorité de Nicole GOUETA. On peut aménager sans préemptions, expropriations et ZAC. C’est à dire, sans imposer par la force publique, un territoire d’exception juridique où la commune est toute puissante face aux particuliers. On peut aménager, comme on l’a fait pour le « Village » au centre-ville, en imposant un plan d’aménagement aux opérateurs-promoteurs privés, en détaillant les activités, services que l’on souhaite, laissant l’aménageur se mettre en contact direct avec les propriétaires pour procéder à l’achat de chacune des parcelles, une à une, par une négociation libre. Pas de ZAC démesurée. Pas de spoliation des biens. Pas d’intermédiaire public. Beaucoup d’efficacité et d’équité. Les règles du jeu ne sont pas faussées par la substitution de la commune au marché. Pour le bénéfice des propriétaires vendeurs et du bien général. Mais pour cela, il faut réfléchir à l’aménagement sans ZAC. Très difficile aujourd’hui, alors même que cet outil d’urbanisme n’aurait jamais dû sortir de son caractère exceptionnel. Il faut sortir de la logique de la ZAC qui sacrifie la dimension humaine de l’aménagement. Dans son approche et sa dimension. Parce que là, ce sont les habitants de la zone (plus de 2,5 hectares) qui trinquent.

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 20:16

Mardi soir avait lieu la réunion mensuelle du conseil de quartier. A l’ordre du jour, les habituelles approbations des comptes-rendus des conseils antérieurs. Ceux-ci sont écrits par l'administration - ça c'est normal - qui ne retient que la "bonne parole" des élus de la municipalité et les interventions de ses agents. Donc incomplets, pour ne pas dire plus. Alors, évidemment, cela n’a pas été sans poser sans un certain nombre de questions, tant les sujets abordés traitaient des problèmes aux enjeux fondamentaux. Jugez plutôt : la piétonisation de la Rue Saint-Denis et le Plan de Déplacement Urbain.
parcmetre.jpgPour le premier sujet, il a été souligné la confusion dans laquelle se trouvait la municipalité qui tantôt avec le Maire affichait une volonté nette de rendre la rue Saint-Denis piétonne de façon permanente, et, d’autre part, avec le 1er adjoint, montrait un embarras et une retenue qui confinaient à la remise en cause du projet, avec des questions lancinantes comme : piétonisation permanente, ou pas ; sur quelle tronçon de la rue, etc.. Il faudrait clarifier la position de la Commune : la piétonisation inquiète les commerçants (73% d’entre eux sont contre), alors mieux vaut ne pas embrouiller le message.
Le PDC. Ce plan, par sa nature complexe et « épaisse », ne suscite encore que peu d’interrogations. Il est pourtant essentiel pour les déplacements quotidiens des Colombiens. Essayons d’y voir clair. Quelle est l’intention, l’objectif de ce plan ? Un postulat idéologique : chasser la voiture de notre ville. Un peu fort, non ? Sous des aspects compliqués, la stratégie est claire : dégager la voiture des quartiers résidentiels pour la pousser sur les grands axes, dits structurants (comme Valmy, Gabriel Péri, Henri Barbusse, par exemple) ; lutter contre la voiture, c’est aussi multiplier par deux, et plus, le nombre de stationnements payants (de 1000 à 2300 places) en centre-ville et autour des gares (une carte de résident sera disponible) et retirer du stationnement dans les rues, en « fixant » les places d’un côté ou de l’autre. Un sacré foutoir en perspective ! Embouteillages sur les grands axes le matin, et des tours et des tours pour rentrer chez soi le soir en évitant les pièges à sens interdit ! Et les Colombiens vont se sentir persécutés, quand ils auront l’outrecuidance d’estimer qu’ils ont choisi notre ville, parce que justement, elle offrait la possibilité, devenue rare en région parisienne, de posséder une voiture. L’enjeu dépasse aussi le débat pour ou contre la voiture. Il s’agit de définir quelle est la ville que nous voulons demain. Je pense que la voie choisie par la municipalité mène à l’appauvrissement de Colombes et des Colombiens. Refuser la circulation, l’entraver et pourchasser les automobilistes, c’est une politique de régression économique, dans un environnement de compétition municipale, féroce, pour attirer les populations à fort pouvoir d’achat, à hauts revenus et donc largement imposées. Pareil pour les entreprises qui voudrait s’installer chez nous. Installer ce PDC, c’est retirer encore des opportunités de développement à notre ville.

En fin de conseil, les sujets « divers » sont abordés. Pour ma part, j’ai voulu que soient exposés les problèmes suivants : l’insécurité récurrente (trafics de drogue, regroupements, alcoolisation, etc..) , rue de l’indépendance entre la Poste et la Gare qui prend chaque jour des proportions de plus en plus fortes ; la présence choquante des restos du Cœur devant la gare deux soirs par semaine ; et le combat des riverains de la rue de la Fraternité pour la sauvegarde du pavillon (« la vieille dame », comme ils l’appellent sur leurs tracts) qui fait l’angle avec le boulevard de Valmy. Ces questions devront faire l’objet d’une réponse de la municipalité lors du prochain conseil de novembre. On l'attend de pied ferme.

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 21:14

Voilà un beau titre de roman à la recherche du Goncourt, ou pour la rubrique « vernis à ongle » de Biba ! Il ne s’agit pourtant pas de ça… Nous parlons d’urbanisme.
Vous savez sans doute que Colombes s’apprête à lancer sur les terrains de la Marine (Boulevard Charles-de-Gaulle) un écoquartier. Tout vert, tout propre, tout économe, tout mixte : bref : un petit éden écolo ! Ca c’est le vernis. On verra la réalité à la livraison du programme. L’ensemble des opérations écoquartiers, tours à énergie positive, etc.. en France, a montré des écarts impressionnants entre ce qui avait été rêvé et ce que l’on obtenait réellement à l’arrivée. Oh, des bricoles ! La tour de Lyon à énergie positive consomme finalemen... plus que ce qu’elle produit ! Attention donc aux annonces publicitaires écolo-green-HQE-positive.
Et le naturel dans tout ça ? Eh bien, il revient au galop ! Les bétonneurs de la Place Rhin et Danube, du Petit-Colombes, de la CODEVAM de M. Grossart sont de retour ! Lors du Conseil Municipal de jeudi dernier, a été adoptée par l’unique majorité municipale, une série de modifications du Plan d’Occupation des Sols. Parmi elles, on trouve quelque chose d’aberrant : la possibilité offerte à un promoteur de doubler le potentie de la surface d’une énorme opération sur un terrain de l’Avenue Henri Barbusse. Vous savez, le bâtiment GDF, abandonné, à côté de la station service ? Derrière, s’insérant Sans-titre-1-copie-copie-3.jpgdans la zone pavillonnaire et en particulier au cœur de la Villa Gallé (visitée lors des Journées du Patrimoine pour son intérêt historique et architectural), comprenant donc l’immeuble GDF, s’étend un immense terrain en friche, appartenant aussi à GDF.
La municipalité nous apprend hier soir qu’un promoteur est sur le coup (Béryl) et qu’elle le laissera faire son opération, tranquillement. Le Permis de détruire est déjà affiché depuis longtemps. « C’est privé ! », nous dit-elle. OK, mais fallait-il vraiment lui offrir la possibilité de construire 10 000 m² de logement sur 22 mètres de hauteur, à cet emplacement ? Au départ, il était prévu, avec le POS sans modification, de faire un immeuble de front de rue, puis il y avait baisse progressive des hauteurs pour respecter le bâti pavillonnaire. Aujourd’hui, avec ce vote, on remplit, que dis-je, on bourre la parcelle pour faire du mètre carré. Comment fera-t-on pour accueillir ces 200 nouvelles familles ? Dans quelle école ? Pourquoi densifier à ce point ? Encore du clientélisme ? Et pourquoi offrir un cadeau si généreux à GDF qui pourra tirer de son terrain un bien meilleur prix puisqu’il sera deux fois plus constructible ? Est-ce une opération green, positive, HQE ? Nul ne sait. En fait, l’argument avancé lors du vote était  celui du « solde migratoire » qui ordonnait à la ville de Colombes de bâtir au mois 300 logements par an si on ne voulait pas « perdre des habitants ». Tiens, tiens, on entre maintenant dans une politique de croissance démographique ? Plus rien à voir avec le green-écolo-vélo ? Ah si ! Dans un exposé un peu piteux, - et cela ne lui ressemble pas ! - l’adjoint au Maire à l'urbanisme nous assène un argumentaire auquel il ne semble même pas croire lui-même : le trottoir devant l’immeuble GDF, très large pour ceux qui connaissent, devra être supprimé afin d’aligner la nouvelle construction sur les autres de l’avenue Henri Barbusse ! Pourquoi ? Pour être conforme aux pistes cyclables, aux normes handicapés, je m’y perds : il faut moins de trottoir pour que ce soit mieux pour les piétons ? La vérité ? C’est encore du m² cadeau ! C’est Noël pour GDF et le promoteur ! Drôle de gestion municipale ! Ca, c’est pas de l’urbanisme : c’est du pur bétonnage. Le naturel reprend le dessus. Mais les riverains ne vont pas se laisser faire !

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 14:10

C’est l’annonce-surprise du maire, mercredi dernier, au conseil de quartier du centre. C’est pour quand ? En 2013. Le combat mené par les riverains du centre-ville, le conseil de quartier, les élus, comme Laurent Trupin, a enfin porté ses fruits. Voilà le débat tranché entre les commerçants « soi-disant contre » et les habitants pour.
C’est un grand pas vers une nouvelle approche du centre-ville, initiée par l’aménagement de l’Ilot du Village (Ilot 19), piéton, que j’avais porté.
Le centre doit être considéré comme un tout : une veine piétonne avec la rue Saint-Denis, une artère de circulation rue du Bournard et des vaisseaux traversant constitués des venelles et des placettes, existantes ou à aménager, entre les deux. Avec une solution de stationnement adaptée entre le parking de la Mairie et du Village.
Bien sûr, tout n’est pas réglé. Mais, ne boudons notre plaisir ! Quelle joie que cette annonce pour Colombes !
Pour que ce pari réussisse, il faudra quelques conditions :
- que l’offre commerciale rue Saint-Denis s’adapte à cette nouvelle donne, avec davantage de restaurants, de terrasses, etc.. ouverte sur une rue désormais accessible. Les vitrines ne seront plus des barrières, mais des comptoirs entre intérieur et extérieur. Il va falloir tout revoir !
- que la rue du bournard ne soit plus un fossé, mais un lien entre la zone piétonne Saint-Denis et une place de la Mairie-Marché réaménagée. Ce sera à la municipalité de pousser le Conseil Général pour revoir cette route départementale. Au fait, pourquoi ne pas étendre cette piétonisation à la rue des anciens combattants et à la rue du 11 novembre 1918 ?
- que la circulation des automobiles venant des rues Labouret, Saint-Lazare, Glycines, etc..  ne génère pas un effet de bouchon.
- que les entrées de rue (La Gare et la Sécurité Sociale) bénéficient d’une attention toute particulière.
- Que le dernier véritable ilot qu’il reste à aménager : le « Mac-Do-Cinéma » prenne en compte la nécessité de créer un espace central sous forme de placette tout en respectant l’harmonie architecturale ancienne de la zone, à l’exemple du village
- enfin, que la nouvelle voirie soit traitée avec la plus grande exigence de qualité : pavés ancien, rigole centrale, lampadaires anciens, etc..

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 20:07

La réunion de vendredi dernier au gymnase des Fossés-Jean portait sur un dossier crucial pour l’avenir du quartier : le projet de rénovation urbaine. On connaît le rôle joué par l’ANRU dans le portage des dossiers de rénovation profonde des quartiers. L’ambition de l’agence montée sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo est claire : mener un véritable plan Marshall en faveur des quartiers défavorisés.
A Colombes, Les Grèves et l’Ile Marante ont déjà bénéficié de la SL270045.JPGmanne de l’Etat, associée à celle de la région, du département, de la commune, des bailleurs sociaux et de quelques autres partenaires. Nous parlons de près de 350 M €. Aux Fossés-Jean, ce sont 114 millions environs qui seront affectés au quartier. Pourquoi faire ? L’ancienne municipalité avait imaginé un pôle administratif, culture et sécurité adossé à la Tour Z, ouvrant sur une place dégagée par la destruction de l’immeuble du 11 rue Jules Michelet et de l’usine Depaepe. Le centre Leclerc devait être déplacé sur l’avenue de Stalingrad pour gagner en visibilité et une pépinière d’entreprises créée à la place du tabac qui fait l’angle. Des réhabilitations devaient également parfaire l’ensemble ; l'école Langevin-Wallon reconstruite. Et surtout le tramway T1, prévu au bas mot en 2015-2020, relierait les Fossés-Jean au centre-ville. Nous avions déjà estimé que ce programme n’était pas assez ambitieux, tant les enjeux du quartier imposaient une réponse plus importante.SL270048-copie-1.JPG
Le nouveau projet reprend les grandes lignes du précédent. Mais avec encore moins d’envergure. Là où il faudrait ouvrir encore davantage le quartier, des nouveaux logements HLM seront construits. Là où de l’activité étaient créée, le centre Leclerc s’installerait. Et plus de tramway. Une barre serait bien détruite (le 35 Michelet). Mais ce ne serait finalement qu’une goutte d’eau qui ne résoudrait rien aux problèmes du quartier. Rappelons les enjeux. Le quartier est une ville dans la ville : 15000 habitants. Le taux de logements sociaux est proche de 80 %. Le chômage est l’un des plus élevés du département. L’absence de transports en commun (à part la gare du stade) est criante. Les commerçants fuient le quartier et la concentration des difficultés sociales atteint un niveau que beaucoup juge invivable.
Alors, quel projet ? La somme débloquée par un projet ANRU (118 millions au départ) devrait servir à ouvrir de façon résolue le quartier et le relier au reste de la ville, implanter des activités, des commerces, rétablir une mixité sociale équilibrée (c'est-à-dire implanter massivement des logements en accession à la propriété et revendre des logements HLM à leurs locataires), réintégrer le tramway au projet, et encourager un geste architectural fort, de nature à modifier la perception des lieux : bref apporter tout ce dont une ville a besoin en matière urbaine, humaine, sociale, commerciale, etc… Et pourquoi pas religieuse.
La corbeille financière apportée sous l’égide de l’ANRU ne repassera pas. Il ne faut pas faire dans la demi-mesure au risque de ne rien résoudre et de repousser les solutions à plus tard. Le risque est grand d’enfermer encore plus ce quartier en préconisant le simple relooking comme aux Grèves. On l’a vu lors de cette réunion, bien menée par un maire en pleine forme : les habitants présents sont des « vieux de la vieille », installés sans doute pour la plus part depuis les origines du quartier, par la municipalité communiste (d’ailleurs la conseillère générale était absente…). Les autres, l’immense majorité arrivée depuis n’était pas là. Pas intégrée. Comme ce quartier. Au fond, il est là l’enjeu : l’intégration.

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