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Le Racing-Métro 92

 

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 20:07

La réunion de vendredi dernier au gymnase des Fossés-Jean portait sur un dossier crucial pour l’avenir du quartier : le projet de rénovation urbaine. On connaît le rôle joué par l’ANRU dans le portage des dossiers de rénovation profonde des quartiers. L’ambition de l’agence montée sous l’impulsion de Jean-Louis Borloo est claire : mener un véritable plan Marshall en faveur des quartiers défavorisés.
A Colombes, Les Grèves et l’Ile Marante ont déjà bénéficié de la SL270045.JPGmanne de l’Etat, associée à celle de la région, du département, de la commune, des bailleurs sociaux et de quelques autres partenaires. Nous parlons de près de 350 M €. Aux Fossés-Jean, ce sont 114 millions environs qui seront affectés au quartier. Pourquoi faire ? L’ancienne municipalité avait imaginé un pôle administratif, culture et sécurité adossé à la Tour Z, ouvrant sur une place dégagée par la destruction de l’immeuble du 11 rue Jules Michelet et de l’usine Depaepe. Le centre Leclerc devait être déplacé sur l’avenue de Stalingrad pour gagner en visibilité et une pépinière d’entreprises créée à la place du tabac qui fait l’angle. Des réhabilitations devaient également parfaire l’ensemble ; l'école Langevin-Wallon reconstruite. Et surtout le tramway T1, prévu au bas mot en 2015-2020, relierait les Fossés-Jean au centre-ville. Nous avions déjà estimé que ce programme n’était pas assez ambitieux, tant les enjeux du quartier imposaient une réponse plus importante.SL270048-copie-1.JPG
Le nouveau projet reprend les grandes lignes du précédent. Mais avec encore moins d’envergure. Là où il faudrait ouvrir encore davantage le quartier, des nouveaux logements HLM seront construits. Là où de l’activité étaient créée, le centre Leclerc s’installerait. Et plus de tramway. Une barre serait bien détruite (le 35 Michelet). Mais ce ne serait finalement qu’une goutte d’eau qui ne résoudrait rien aux problèmes du quartier. Rappelons les enjeux. Le quartier est une ville dans la ville : 15000 habitants. Le taux de logements sociaux est proche de 80 %. Le chômage est l’un des plus élevés du département. L’absence de transports en commun (à part la gare du stade) est criante. Les commerçants fuient le quartier et la concentration des difficultés sociales atteint un niveau que beaucoup juge invivable.
Alors, quel projet ? La somme débloquée par un projet ANRU (118 millions au départ) devrait servir à ouvrir de façon résolue le quartier et le relier au reste de la ville, implanter des activités, des commerces, rétablir une mixité sociale équilibrée (c'est-à-dire implanter massivement des logements en accession à la propriété et revendre des logements HLM à leurs locataires), réintégrer le tramway au projet, et encourager un geste architectural fort, de nature à modifier la perception des lieux : bref apporter tout ce dont une ville a besoin en matière urbaine, humaine, sociale, commerciale, etc… Et pourquoi pas religieuse.
La corbeille financière apportée sous l’égide de l’ANRU ne repassera pas. Il ne faut pas faire dans la demi-mesure au risque de ne rien résoudre et de repousser les solutions à plus tard. Le risque est grand d’enfermer encore plus ce quartier en préconisant le simple relooking comme aux Grèves. On l’a vu lors de cette réunion, bien menée par un maire en pleine forme : les habitants présents sont des « vieux de la vieille », installés sans doute pour la plus part depuis les origines du quartier, par la municipalité communiste (d’ailleurs la conseillère générale était absente…). Les autres, l’immense majorité arrivée depuis n’était pas là. Pas intégrée. Comme ce quartier. Au fond, il est là l’enjeu : l’intégration.

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