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Le Racing-Métro 92

 

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 18:48

rsaintdenisLe projet présenté par la municipalité s’appuie sur deux principes : la chasse aux voitures (obsessionnelle) et l’insertion dans un projet plus global de rénovation du centre-ville. Avec une démarche, dite de démocratie participative.
D’abord un mot sur le contexte. La rue Saint-Denis est le poumon commercial, peut-être, mais surtout le cœur identitaire de notre ville. Elle dégage une charge quasi-sacrée. Attention donc à ceux qui s’aventurent à vouloir la transformer.  Ensuite, chassons rapidement un phantasme, une nostalgie : son caractère commercial n’est plus excellent (l’a-t-il déjà été ?) La rue est aujourd’hui sur le déclin : banques, opticiens, coiffeurs, etc... Or, le caractère de la rue Saint-Denis, donc du centre-ville, est déterminé par son niveau commercial. Je dirais même qu’il lui est consubstantiel. S’il s’écroule, c’est tout le centre qui en pâtit, voire toute la ville. L’enjeu est donc essentiel. Donc, l’objet de la piétonisation ne doit pas être de chasser les voitures, mais bien de dynamiser – ressusciter ? - le tissu commercial. Une logique très différente du projet actuel.
Il faut donc partir sur l’idée que l’on se fait du commerce en centre-ville. Pour moi : qualité et proximité. Cela suppose des conditions pour l’attirer, le garder et le favoriser. De quoi ce type de commerce a besoin ? Voilà la vraie question. Je pense qu’il lui faut simplement des clients… Donc de l’attractivité. Un seul mot, mais beaucoup d’efforts, et surtout une politique solide. Et ça, la municipalité actuelle n’en a aucune idée. C’est pas son truc, les commerçants. Les PDC, les pédibus, agenda 21 et autres fadaises, oui. Mais une véritable politique de dynamisation commerciale du centre-ville, non. Un exemple ? L’installation des restos du cœur devant l’entrée de la rue Saint-Denis. Un autre ? La place Rhin et Danube : aberration commerciale, et aussi architecturale. Encore ? L’absence de sécurité dans le centre-ville (manque de caméras, de policiers municipaux, etc..) Les commerçants pour la municipalité sont des enquiquineurs poujadistes, qu’ils séparent de la population lors des réunions, comme des pestiférés qui ne doivent surtout pas contaminer les bonnes gens. D’ailleurs, pour le maire qui sa targue de démocratie participative, la « concertation » ne durera que deux mois. Et sera tranchée par…un sondage Ipsos. Plus démocratique qu’un référendum, paraît-il ! Etrange conception de la démocratie. Et surtout peur de la réaction des Colombiens.
Le pari est risqué pour notre rue Saint-Denis, très fragile. A Argenteuil, une rue piétonne a été rouverte à la circulation en 2005. Pourquoi ? Les commerçants se sont enfuis. Insécurité, baisse de la clientèle, etc.. Si la perte d’attractivité commerciale est rapide, la dynamisation du réseau commercial repose sur une construction longue et sur-mesure. Plus facile de détruire que de bâtir. Alors, réfléchissons bien et pas de précipitation.
Quelle alternative proposée ? Nous verrons cela dans un prochain billet. Le sujet est vaste. Il mérite bien une large place.

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