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Le Racing-Métro 92

 

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 11:12

Après près de 10 mois de tergiversations…. Le conseiller général et maire de Colombes Philippe Sarre démissionne de son mandat départemental. Cela signifie que les électeurs du canton Nord-Ouest de Colombes vont prochainement (mars ?) être appelés aux urnes pour désigner leur nouveau représentant au Conseil Général des Hauts-de-Seine.

Petit rappel d’histoire… Ce canton est à Gauche depuis des lustres. Il comprend les quartiers Europe, Grèves, Petit-Colombes Aragon, Plateau. Il a été classé parmi les zones les plus pauvres d’Ile-de-France par la Croix-Rouge. Paysage vertical de tours, de barres, de béton ou horizontal de pavillons modestes et récents plantés sur d’anciennes parcelles agricoles, le canton est traversé par des axes qui sont autant de frontières, comme l’avenue de l’Europe, Salvador Allende ou Charles-de-Gaulle. Cette géographie impose à sa population des déséquilibres démographiques majeurs entre ghettos bondés et camps pavillonnaires retranchés, créant des fractures sociales peu conciliables. L’exemple du Collège Henri Dunant illustre parfaitement ces oppositions. La gestion de sa rénovation et de sa complémentarité avec le nouveau « Paparemborde » sera au cœur de la campagne qui démarre aujourd’hui. Les questions de sécurité, particulièrement sensibles aux Grèves ou à Youri Gagarine, apparaîtront aussi légitimement parmi les préoccupations majeures des Colombiens du canton. Les sujets du stationnement et de la propreté risquent aussi de s’inviter dans le débat tant les solutions manquent. Enfin, la question des projets de rénovation financés par l’ANRU dominera, au moment où la crise oblige aux réductions budgétaires : quel impact sur les projets annoncés ? 

Je me répète un peu, mais cet espace est formidablement intéressant pour notre ville car il est une sorte de condensé, de concentré de notre commune. Comme elle, il est séparé entre le pavillonnaire du Plateau (minoritaire) et le collectif social (majoritaire) des bords du canton. Cette séparation se vérifie d’ailleurs dans les urnes qui ont toujours désignées un représentant de gauche, communiste même, jusqu’à Philippe Sarre en 2004.
Quels sont les enjeux politiques de cette future élection ? D’abord vérifier que le PS colombien est toujours plus fort que les Communistes qui ne manqueront de se battre pour reconquérir ce siège. Ensuite, les différents courants socialistes colombiens, après - le soi-disant catastrophique - congrès de Reims, sauront-ils se mettre

d’accord sans s’écharper sur le nom de leur propre candidat ? Bernard Lucas était annoncé... Et Philippe Sarre sortira-t-il gagnant de cette élection, finalement inutile et risquée pour lui ? De l’autre côté, la Droite aura-t-elle véritablement la possibilité de mobiliser toutes ses forces dans une bataille où seuls des coups sont à prendre, après des élections internes fratricides ?  Et le Centre pourra-t-il arbitrer une lutte qui se tient dans un canton où les radicalités étouffent traditionnellement tout compromis ? Enfin, quelle sera la participation des Colombiens pour une élection cantonale partielle qui montre souvent une très forte abstention ?
Regardons la carte électorale des dernières législatives, en juin 2007. Il y a fort à parier qu’elle ressemblera à celle de février 2009. A moins qu’une surprise ne vienne contrarier la chronique d’une campagne courue d’avance ! 

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commentaires

C
Ahmed, je voulais juste attirer ton attention et celle des lecteurs sur le danger qu'il y avait à employer - presque malgré soi, tant c'est passé dans les moeurs via les médias - des notions qui font le lit du repli sur soi, ce qui est à des années-lumières des considérations républicaines que l'on peut partager, quel que soit son bord politique.<br /> <br /> Pour revenir au dernier exemple : le lieu de naissance. Bien entendu que "le décor fait l'homme" comme le disait Flaubert mais le décor n'est pas l'homme. Heureusement qu'il y a - et tu en es un parfait exemple - de la place pour celles et ceux veulent être les maîtres de leur destin, sans le subir, sans reproduire forcément ad libitum le même schéma familial. C'est bien entendu une affaire de labeur mais aussi de travail sur soi avec plus ou moins d'aide qui peut être donnée mais qui peut aussi être trouvée pour peu que l'on cherche avec envie. L'enfant d'ouvrier ou l'enfant de patron suivront-ils le même chemin que celui pris auparavant par leurs pères ? C'est possible, même probable, mais ce n'est pas une certitude... <br /> <br /> Arrêtons donc de catégoriser tout et tout le monde - même involontairement -, de mettre les gens dans des cases, dans des boîtes avec des couvercles hermétiques. Acceptons enfin l'idée d'une société - qui a encore de gros progrès à accomplir tant des inégalités criantes existent - tant subsistent encore malheureusement des frontières mentales invisibles - mais qui n'est plus celle de la France d'avant 1789, divisée entre noblesse, clergé et tiers-Etat. <br /> <br /> Restons vigilants et faisons en sorte de ne jamais retourner pas en arrière par l'utilisation croissante de concepts explosifs et notamment religieux, ethniques, culturels, géographiques, sociologiques... sinon je ne donne pas cher de la cohésion de la société française et du "vivre-ensemble", élément-clé de notre pacte républicain.
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A
Charles, je veux bien qu'on me reprenne et c'est le débat qui le veut et je suis ouvert aux échanges.Par contre, j'aurais aimé que tu puisse tout reprendre et notamment ce passage:<br /> <br /> "Je ne connais pas la vie privé de notre Maire mais je suis convaincu qu'il a pris la peine de se mettre au niveau des petites gens parce qu'il croit sincèrement à l'idée de combat social" <br /> <br /> Je ne peux que faire des suppositions sur ses origines sociales et je remarque qu'il a du mérite à avoir réussi à franchir certaines barrières sociales, mais cette fois-ci dans l'autre sens. Ne nait pas à Neuilly qui veut. Comme disait Maxime Le Forestier, "être né quelque part , c'est le fruit du hasard". Il n'y a donc pas de stigmatisation de ma part bien au contraire je montrais à Denis à quel point l'homme a su s'élever pour s'ouvrir aux autres.<br /> Je ne crois pas trop me tromper( et si c'était le cas je m'en excuse par avance) en disant que le destin d'un enfant est différent selon son lieu de naissance. Peut-être as-tu des infos concernant les origines sociales de notre maire.<br /> Pour ma part, je ne pratique pas le politiquement correct, je sais d'ou je viens( d'une cité du canton nord de Colombes) et il a fallu me dépasser pour ne pas tomber dans les travers de l'échec scolaire ou de la délinquance. Certains n'ont pas eu cette chance. Et je pense qu'en naissant et en grandissant dans un HLM de Neuilly, les choses auraient été moins difficiles à vivre.<br /> Je maintiens donc mon point de vue en disant que le lieu de naissance est déterminant. <br /> Pour rebondir, Malek Boutih au gouvernement est un signe que les choses vont mal. Etouffé par le P.S après l'enterrement de son rapport sur l'immigration en 2005, il choisira sans doute la porte ouvert de Sarkosy pour avoir les moyens d'agir.<br /> <br /> Pour finir,
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C
Bonjour Ahmed, <br /> <br /> Je me permets de réagir à ton dernier message et notamment à ce passage, en particulier : "il a acquis une connaissance des préoccupations du peuple que sa position sociale de départ(il est né à Neuilly) ne lui prédisait pas."<br /> <br /> Je suis convaincu qu'il ne s'agit que d'une maladresse stylistique (bien heureux qui n'en fais jamais et ce n'est pas bibi qui te jettera la pierre !) et je voudrais donc attirer ton attention sur ton "il est né à Neuilly". Comprends moi bien, je ne cherche pas à défendre Philippe Sarre - maire de Colombes - mais plutôt à défendre l'homme. Il est né à Neuilly et après ? Est-ce qu'un Philippe qui naît à Neuilly (sur Seine) implique de manière déterminée qu'il serait plus "bourgeois" qu'un Philippe né à Neuilly (Plaisance) ? Attention certains raccourcis et idées toutes faites sur le lieu de naissance, la religion, les origines, etc. peuvent entraîner beaucoup plus loin. Médite...
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A
Denis,<br /> Je te cite:"les radicalités étouffent traditionnellement tout compromis ". Alors qu'il serait sans doute bien de rompre avec ce genre de tradition. Les compromis sont les accords qui permettent le vivre ensemble. Plus que jamais le Modem doit faire entendre sa voix. Et je crois que la politique a désormais besoin de la leçon d'humanisme que votre mouvement incarne si bien.<br /> Je sais bien qu'il te sera difficile, personnellement d'incarner cette voix car beaucoup dans les quartiers ont le sentiment que ta position sociale de "privilégié" est un handicap pour pouvoir dispenser de telss discours. Seuls les socialistes sont capables d'une telle prouesse. On peut être du P.S et vivre comme un bourgeois parce que le peuple croit en des personnalités comme Philippe Sarre, une personne qui a le parlé vrai et franc. Lorsqu'il était directeur d'école à la Tour d'Auvergne ou à Nanterre, il a acquis une connaissance des préoccupations du peuple que sa position sociale de départ( il est né à Neuilly) ne lui prédisait pas. Je ne connais pas la vie privé de notre Maire mais je suis convaincu qu'il a pris la peine de se mettre au niveau des petites gens parce qu'il croit sincèrement à l'idée de combat social. Cette conviction lui a permis de se faire accepter par la population. Et c'est une preuve qu'il ne suffit pas de théoriser les choses, il faut surtout de la pratique. Je ne cherche pas à te critiquer personnellement Denis. Non, je crois qu'il faudrait prendre exemple sur Mr Sarre si tu veux que le peuple des cantons nord t'entendent. Mais ceci est une autre histoire.<br /> Cela dit, le modem a intérêt d'envoyer une personnalité proche des habitants de ce canton ou ayant un parcours , un passé en lieu avec ces quartiers. Autrement, ce sera chose vaine car "qui se ressemble s'assemble".<br /> Il vous faut trouver une personnalité locale qui ressemble à la la population ( type classe poplaire) pour que votre message passe.<br /> Le Modem a trop l'image d'un mouvement animé par des personnes coupées des classes populaires, je revois la composition sociologique de votre équipe aux municipales, pas assez de "petite gen".<br /> Votre ni gauche ni droite doit s'inscrire dans une logique constructive. En mettant dos à dos les solutions de la droite et de la gauche vous devez continuer à proposer une troisième voix qui reprend en plus ce qu'il y a de meilleur à droite et à gauche. C'est un exercice d'équilibriste.<br /> Je dirais quelques mots de la droite, elle n'a aucune chance de gagner car le temps est trop court pour mener un travail de terrain.<br /> Tu as raison de dire que Mr Sarre prend un risque: si les communistes gagnent, cela relativisera sa victoire de 2008 sachant que le PCF est présent avec Mme Fritsch au nord-est et qu'il détient la députation.
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