Le conseil municipal examinait hier deux types d’actes municipaux : les décisions du maire, seulement présentées au conseil et les délibérations qui doivent être, elles, votées en assemblée. Laurent TRUPIN était venu avec une vingtaine de militants soutenir la nouvelle position autonome d'un groupe bien décidé à faire entendre sa voix !
Les décisions 76, 115, 118 et 120 ont donné lieu à une intervention de notre part.
La première concernait la préemption, pour la première fois, du bail commercial détenu par le pressing de la rue de Verdun et vendu au Crédit du Nord pour y installer une agence bancaire. Une de plus !
La vente est donc stoppée et le bail préempté par la commune qui en devient dorénavant propriétaire et pourra l’attribuer à une autre activité. Bonne nouvelle pour ceux qui comme nous, estiment que le centre-ville ne doit pas devenir le territoire des seules banques, des opticiens, etc.
Les trois autres décisions entérinaient la conclusion d’un bail conclu entre les candidats Nicole Goueta et Arnold Bauer et…..la ville de Colombes ! Cette convention nous semble bien peu digne de rehausser l’opinion de nos concitoyens envers les politiques qui parfois préfèrent privilégier l’intérêt électoraliste à l’intérêt général qu’aurait constitué une attribution de cet immense local de campagne – désaffecté depuis huit ans ! - à une association ou à une activité commerciale susceptible d’enrichir encore davantage notre centre-ville.
Les délibérations portaient sur un ordre du jour intense qui nous emmena jusqu’à près d’une heure du matin.
Les premières concernaient la signature du Programme de rénovation urbaine portant sur les trois quartiers : Fossés-Jean, Île Marante et les Grèves. Notre groupe a décidé de ne pas prendre part au vote. En effet, après avoir appelé de nombreuses fois à une gestion plus ambitieuse, plus concertée, plus respectueuse du développement durable et enfin plus globale – notamment en se tournant vers les communes limitrophes -, nous n’avons pas vu d’infléchissement des projets. Ce manque d’ambition pour nos quartiers fragiles augure mal de la pérennité de ces aménagements, malgré les 250 millions d’euros récoltés, et nous porte à croire que l’on est passé à côté de l’essentiel, à savoir une véritable amélioration durable de nos quartiers. Regardons ce que les autres villes proposent pour comparer et nous nous rendons compte bien vite de la pauvreté des solutions apportées par le projet choisi.
Pour peser véritablement, bientôt, il nous faudra être encore plus nombreux ! Aux Colombiens de juger…
D’autres sujets, comme celui de la vidéosurveillance nous ont amené à réagir. Une dizaine de nouvelles caméras sont en cours d’installation pour un coût de plus de 400 000 €. Nous nous interrogeons sur la pertinence de ce nouvel investissement au regard des immenses besoins de nos écoles et de l’état de certaines d’entre elles. Nous ne pensons pas, comme la droite, qu’il faille installer partout des caméras, ni comme la gauche qu’il faudrait les retirer. Nous pensons que l’installation existante doit être analysée à l’aune de son efficacité et de sa véritable utilité. Nous nous engageons à faire des propositions construites en la matière, car la sécurité des colombiens mérite mieux que des effets d’annonce musclés.