Hier se tenait une réunion de concertation à Colombes, avec les maires des quatre villes qui restent dans la course de l’intercommunalité de la Boucle Nord : Colombes, Bois-Colombes, Asnières et Gennevilliers. On se rappelle qu’au départ, il y a eu jusqu’à 7 villes… Bref, le cœur n’y est plus… Sujet de la réunion : l’habitat. La salle était bien composée : les militants socialistes étaient là pour encourager leurs leaders. Problème de taille : les quatre maires nous annoncent en cœur qu’il n’est pas question de fusionner les offices HLM dans un seul organisme intercommunal, chacun souhaitant conserver la maîtrise de sa politique municipale de logement social… En revanche, un Plan Local de l’Habitat commun pourrait être  élaboré, comme une sorte de « Maastricht », pour fixer des objectifs communs que les maires seraient libres ensuite de ne pas suivre… Comme je comprends la réticence des maires à partager cette politique publique si délicate…. Les témoignages opposés des visions de leur ville par les maires de Bois-Colombes et de Gennevilliers étaient de mon point de vue, une belle illustration de cette absolue nécessité de séparer les gestionnaires en matière d’habitat social (62% d’HLM à Gennevilliers ; 19% à Bois-Colombes). Mais alors, si on ne veut pas fusionner, à quoi pourrait bien servir cette intercommunalité, pour la politique de l’habitat… ? On le voit encore, l’intercommunalité pour des territoires aussi divergents, ne résiste pas à l’épreuve de la réalité et de la situation. Bois-Colombes n’a rien à faire avec Gennevilliers. Et Colombes non plus.
A la question du leadership, pas de réelle entente non plus. Qui va présider à la destinée de cette intercommunalité ? Asnières ou Colombes, ou bien encore Gennevilliers ? Cette question n’est pas subsidiaire. Elle est centrale pour comprendre le sens que prendra cette future agglomération. Mais personne en veut répondre à cette question, tant les oppositions entre les villes sont légions. Et c’est pour cette raison que depuis 2008, rien n’a vraiment avancé.

Madame, Monsieur,
Nous nous présentons à vous en vue des élections législatives qui auront lieu les 10 et 17 juin 2012, immédiatement après le scrutin présidentiel.
Nous appelons les électeurs à se mobiliser, à se rassembler pour ces deux rendez-vous cruciaux, pour notre pays. Autour de la droite, autour de Nicolas SARKOZY.
Parce que l’heure est grave.
Comme face à une tempête extrême, les économies d’Europe, se trouvent ballottées, submergées, redoutant vague après vague, d’être balayées et noyées par les déferlantes. Cet ouragan qui nous frappe depuis 2007, est le signe d’un monde qui va voir brutalement, le pouvoir et la richesse, passer de l’Ouest à l’Est, de l’Occident à l’Orient.
Il faut avoir le courage de faire face à la situation. La réalité, c’est que la tempête se déchaîne aujourd’hui. Qu’elle sera encore plus forte l’année prochaine. Jusqu’à quand ? Difficile à dire. Il est possible que la crise dure longtemps, très longtemps.
Il faudra lutter, pas à pas, pour tenter de sauver notre pays d’un naufrage.
Que va-t-il nous arriver ? Que faire ? Nul ne le sait encore. Ceux qui viendront vous faire des promesses mirifiques sont de fieffés menteurs.
Alors, nous pouvons seulement choisir avec qui nous irons vers ces horizons incertains. Et ce choix sera déterminant pour affronter les bouleversements du monde. Pour conduire notre pays dans cet océan déchaîné, il nous faudra un bon capitaine et un bon équipage.
Si l’état du monde, de la France doit être notre sujet de combat permanent durant la prochaine législature, nous voulons aussi parler lors de cette campagne qui s'ouvre, de nos quartiers, de l’insécurité qui s’y développe avec des bandes de plus en plus agressives, des trafics de drogue de plus en plus puissants, du communautarisme qui grignote les lois de la République laïque, de l’absolue nécessité de libérer du pouvoir d’achat aux contribuables asphyxiés face à des dépenses publiques qui s’envolent.
Nous voulons devenir vos représentants à l’Assemblée Nationale, en juin prochain.

Pour vous servir et se battre pour vous. Pour vous représenter, vous défendre. Mais aussi pour vous dire la vérité et faire preuve de courage.

Denis BUTAYE, votre future député                                       Karin NIRONI , suppléante 

Il faut ouvrir les yeux. Ce n’est pas stigmatiser quoique ce soit ou qui que ce soit que de simplement regarder la vérité en face : la situation dérape, l’insécurité est partout au Petit-Colombes, aux Grèves. Et depuis quelques jours, elle apparaît dans son expression la plus violente : on a tiré deux nuits de suite sur des gens, dans nos quartiers. A l’arme automatique. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’actes isolés. C’est la partie émergée d’un iceberg gigantesque. Bien sûr, si vous venez en touriste, en « étranger », comme moi, on ne voit rien immédiatement. Mais, les habitants eux vous le disent en chuchotant. Ces choses, ils les savent. Ils les subissent. Tous les jours. Toutes les nuits. Ils en ont plus que marre : ils s’habituent. Dans les halls, on baisse les yeux. Les cris, la fumée, les déchets, l’urine, les tags dans les escaliers de service, dans les ascenseurs, on fait semblant de plus les voir, les entendre. Et on continue à payer son loyer, ses charges. Et on s’enferme chez soi.
Les bandes se sentent chez elles, en terrain conquis.
Les trafiquants prospèrent. Des millions d’euros sont vite gagnés, vite injectés dans l’économie souterraine. Celle qui achète des armes pour défendre les zones de chalandise et qui a blessé chez nous hier et avant-hier. Celle qui achète des gosses pour en faire des « shoufs », des guetteurs, trop jeunes pour être interpellés par la BAC. Celle qui irrigue les cités et les enferme dans des logiques anti-système, contre l’école, les flics, les pompiers, l’Etat : bref contre la République.
C’est le travail de la municipalité de prendre enfin la mesure du problème. Et d’y répondre. D’arrêter de faire semblant de ne rien entendre. De s’en laver les mains en accusant l’Etat, le Préfet. Quand on parle de scission Nord-Sud de Colombes : on parle de cela. Et aujourd’hui, on voit que la déchire est béante.
L’installation d’un coordonnateur à Colombes Habitat Public est une bonne chose. Mais c’est tellement dérisoire. On peut agir en redéployant les policiers municipaux, réarmés, dans nos quartiers, de façon prioritaire, avec comme mission l’occupation de ce territoire laissé aux voyous. Tous les jours, toutes les nuits. Sans rien lâcher. Un objectif : faire fuir les consommateurs, les acheteurs, pour que le trafic s’éteigne. Déployer de nouvelles caméras, notamment dans les halls. Réinstaller des concierges solides dans les rez-de-chaussée. Engager des vigiles pour compléter le dispositif, comme d’autres offices HLM l’ont fait. Il y a des solutions urgentes à mettre en œuvre. Mais pour réussir, il faut la volonté de s’y impliquer.

Le Maire joue l’embrouille dans ses récentes communications sur les transports à venir… Le T1 ? Il avait fait voté par sa majorité au Conseil Municipal en 2009, un tracé allant dans le sens d’un passage du tramway en centre-ville, par la rue du bournard. Maintenant, il se rend compte que ce tracé n’a aucun sens et surtout aucune faisabilité technique, comme nous lui disions depuis quelques années : il n’y a pas de place pour un tramway avenue de l’agent Sarre ! C'est du bon sens. Et puis, plus important peut-être, le Nord-est de Colombes (plus de 15000 habitants et de grandes entreprises) mérite d'être enfin desservi.

Et voilà que la Maire fait mine de revenir devant les Colombiens pour leur proposer les deux possibles tracés : Centre-ville et Fossés-Jean, comme si les deux étaient possibles, alors que seuls les Fossés-Jean peuvent être reliés techniquement. Nous prend-il pour des imbéciles ? Ces atermoiements et reculades ont coûté aux Colombiens plusieurs années de retard et des coûts d'étude importants.

D’autre part, l’affaire du Grand-Paris Express, le super métro. On nous avait dit que le Maire avait gagné, que le futur métro automatique passerait à Colombes en 2025. Or, rien n’est moins sûr… Si on regarde la carte, on voit le tracé hypothétique qui relierait Colombes, en jaune. A son sujet, aucune échéance n'est indiquée. Le financement n'est pas assuré. Et il n'y a pas non plus de gare véritablement prévue pour Colombes. On comprend bien vite qu'il n'a aucune chance de voir le jour face à l'énorme chantier qui, lui, est bien validé.

Que reste-t-il ? Le T2 qui arrive. Là, c'est une certitude. Mais Philippe Sarre n'y est pour rien...

Mesdames et Messieurs les futurs sénateurs,

Vous, les futurs membres du "grand conseil des communes de France", comme le disait Gambetta, vous, les défenseurs des collectivités, vous, les sages qui savez le prix du temps, reculez les échéances imposées pour fixer les périmètres intercommunaux !

On ne pourra pas se mettre d’accord sur un véritable projet si on est bousculé par un calendrier trop serré. Ainsi, le Maire a fait voter au pas de charge, par le Conseil Municipal pendant l’été, les principes d’une intercommunalité…tout à fait différente de celle qu’il défendait jusqu’à présent…

Alors, pourquoi se précipiter sur le schéma dessiné par le préfet ? C'est-à-dire le plan de « La Boucle Nord » avec Gennevilliers, Asnières, Villeneuve-La Garenne et Bois-Colombes, soit plus de 261000 habitants ? Pourquoi ce revirement ? J’entends déjà le Maire… « C’est pas nous, c’est le Préfet »… Classique cette réponse chez notre municipalité.

En fait, c’est bien le Maire qui pousse aussi la machine. Et ce depuis 2008. Il impose un choix politique. Celui d’unir Colombes, sans concertation profonde, sans référendum, sans les habitants, à une agglomération dont les contours et projets restent bien éloignés des besoins des Colombiens. Cap au Nord du département. Dos à La Défense. Aurait-on pu faire autrement ? Bien sûr : une simple communauté de communes avec La Garenne et Bois-Colombes, sans locaux et sans administration. Une intercommunalité sobre, raisonnable et efficace.

Et là ? C’est tout le contraire. Afin de capter une dotation d’Etat la plus forte possible, on fonce. Sans vision de long terme. Que va-t-on bien inventer avec Villeneuve ou Gennevilliers ? Quelle stratégie commune ? Quels enjeux ? Bien maigres tout ça. D’autant qu’il y a une vraie question qui fâche et dont on ne parle jamais. D’ordinaire, une agglomération, c’est une commune-centre, plus importante et des communes périphériques qui gravitent autour. Là, le projet, c’est de réunir autour de Colombes et d’Asnières, les petites communes du Nord du 92. Donc autour de deux communes au même nombre d’habitants, autour de 85000. On va donc créer une sorte de diarchie. On sent bien toute la future rivalité et les problèmes de leadership que cette situation va causer, avec les conséquences inévitables : immobilisme, négociation perpétuelle, tractation systématique, etc… Par exemple : qui sera le futur Président ? Sera-ce Philippe Sarre, au titre de la ville la plus peuplée ? Ou bien Sébastien Pietrasanta, Maire d’Asnières à la population quasi ex-æquo avec Colombes ?

Pourquoi foncer droit dans le mur ? Le Maire y tient à cette intercommunalité. Il s’est même fait désigner au sein de la Commission Départementale de l’Intercommunalité, chargée d’entériner tous les projets de création des établissements intercommunaux dans le département… Comme celui de "la Boucle Nord" !

Je répète : pourquoi insister autant pour un tel projet, si dispendieux ? Il faudra faire construire un bel Hôtel de Communauté pour les futurs 70 élus… Il faudra une grosse administration pour faire fonctionner cette belle machine… Trop c’est trop.

Il faut arrêter ça. Il faut réfléchir avec les habitants. Organiser des référendums. Ne pas décider à la va-vite. Exposer les conséquences, notamment fiscales de ce choix.

Alors, Mesdames, Messieurs les futurs sénateurs des Hauts-de-Seine, de grâce ! Donnez-nous du temps !