Quand Philippe Sarre est arrivé, les caisses municipales étaient pleines. Et l’endettement de notre ville avait retrouvé un niveau acceptable. Au prix d’un eff ort sans précédent des Colombiens qui avaient dû s’acquitter de 30% d’impôts en plus. Soit. Et aujourd’hui ?
C’est toujours plein.
Quoi ? Les caisses sont toujours pleines et l’endettement est maîtrisé. Ah bon. Mais, cela n’est pourtant pas bon pour Colombes. Pourquoi ? Car, à la diff érence du mandat précédent, rien ou presque rien n’est a été réalisé. Donc. On ne fait rien. Tout en demandant aux Colombiens de payer leurs impôts. Si on ne dépense rien, on peut amasser de l’argent. Mais cela n’a rien à voir avec la gestion de fonds publics. Car la gestion publique, l’entretien et le développement d’une ville supposent une dynamique continue, sur le long terme pour ne pas avoir en charge une réparation lourde et coûteuse
quand on a entretenu régulièrement. Donc, aujourd’hui nous payons nos impôts sans qu’ils soient investis au bénéfi ce de notre commune. A ce rythme, nous aurons bientôt remboursé tous nos crédits ! Mais notre ville sera en lambeaux. Aujourd’hui, il faut voir l’état de nos équipements municipaux : crèches, écoles, gymnases, bibliothèques.. Catastrophique. Misérable. Pas digne d’une grande ville de 85000 habitants. Les petits Colombiens sont reçus dans de mauvaises conditions et les agents municipaux travaillent souvent dans des locaux non fonctionnels et vétustes. Pour comparer, allez dans les autres communes des Hauts-de-Seine. Vous serez surpris de l’écart.
En n’investissant pas, notre ville s’appauvrit. Pour longtemps. Rétablir une ambition pour le développement de notre commune sera une priorité en mettant en oeuvre un plan général de rénovation des équipements municipaux. Une ville tournée vers demain, ambitieuse, pourra permettre de créer les conditions de croissance au bénéfi ce de ses habitants qui pourront accéder à de nouveaux services plus modernes, plus performants et moins coûteux.

Pourquoi diable le Maire pousse-t-il Colombes dans le logement social généralisé ? Aux Vallées, au Pont de la Puce, des dizaines de logements sont attendus après que le dernier pavillon aura été exproprié et détruit. Mais d’abord à l’Ile Marante, où on a ajouté un étage entier au projet de logements décidé au départ par Nicole Goueta. Au Petit-Colombes et Boulevard Charles de Gaulle, des dizaines d’autres dans des immeubles qui s’élèveront jusqu’à 10 étages. A la place du stade Yves-du Manoir et des terrains occupés par Thalès, des centaines sont en projet.
Colombes manque-t-elle de logements sociaux ? Près de 35% des logements sont des HLM à Colombes. Nous sommes bien au-delà des 20% demandés par la loi. Alors quoi ? La municipalité justifie sa politique en rappelant que le nombre de demandes ne cesse d’augmenter et que le contingent actuel ne peut y répondre. Plus de 3000 demandes de logement par an. Il faut donc construire plus de HLM. Et les installer là où il n’y en pas. C’est la « mixité sociale ».
Aussi, la municipalité a-t-elle construit son Plan Local de l’Habitat dans ce sens. L’intention est claire : installer près de 115 ( 90 en neuf + 25 dans l’ancien ) nouveaux logements sociaux par an dans les 3 quartiers - Agent Sarre, les Vallées et Petite Garenne - où il en y a peu. Au total, près de 700 sur une mandature, soit 8% environ de la zone pavillonnaire... Et autour de 2500 habitants de plus. Et si les projets de la municipalité se poursuivent après 2014... ce sera plus de 10000 habitants à terme.
Le nombre de demandes de logement a-t-il baissé depuis le début de ses engagements ? Il a augmenté... Evidemment.
Quel est l’objectif réel de la municipalité ? Installer une clientèle électorale pérenne dans des quartiers qui ne lui sont pas acquis. Faire basculer le canton Sud...Fortifier l’implantation socialiste à Colombes... Pour assoir encore sa mainmise sur notre ville. La conséquence ? Le nombre d’habitants de notre commune s’envole. Les infrastructures publiques ne suivent pas. On construit des logements pour ceux qui arrivent, sans que les équipements présents ne soient déjà à la hauteur des besoins actuels. Quelle population dans les HLM ? En grande partie d’origine immigrée et défavorisée, elle constitue une difficulté supplémentaire pour notre ville à intégrer ses enfants dans nos écoles publiques. Le droit de vote sera bientôt acquis pour les électeurs étrangers. La tendance communautariste s’assume et devient un levier de manipulation électorale pour la Gauche. Pourtant dangereux, très dangereux, pour notre République et le vivre-ensemble.
Pour ma part, je le dis clairement : le développement du logement social n’est pas une priorité à Colombes. Il y en a même trop dans les quartiers Nord où la proportion de HLM dépasse les 90% comme au Petit-Colombes. Cette politique a un coût très fort. Et ne rapporte aucune recette fiscale. Et nous ne pouvons plus nous permettre ces dépenses.

Le Maire en faisait lui-même le constat dernièrement : « le squat dans les halls, c’est mon plus grand échec ». Depuis un an, les faits se succèdent au Petit-Colombes et aux Grèves : coups de feu à la kalachnikov, par quatre fois, en pleine journée, règlements de comptes par balle entre gangs rivaux, agression au poignard…
La Police Nationale intervient. Et utilise parfois des moyens lourds : hélicoptère à caméra nocturne, escadrons de CRS, etc...
Mais cette approche ne suffit pas. Elle aura pour conséquence de transformer nos quartiers définitivement en zones de non droit comme en Seine-Saint-Denis. Là où les forces de police ne viennent qu’en nombre, lors d’assaut en règle. Nous ne voulons pas de cela. Nous ne laisserons pas tomber les familles qui vivent cet enfer quotidiennement. Il faut de la sécurité, tous les jours.
La Police Municipale doit donc arrêter de voir ses missions se cantonner, comme bien souvent, au règlement du stationnement gênant. Elle doit redevenir une force de police, de proximité, de tranquillité, à part entière. Sa présence jour et nuit, notamment dans nos quartiers doit être continue pour reconquérir les halls, les immeubles gangrénés par le trafic. Il faut mettre le paquet dans cette guerre contre les bandes, qui sera sans concession tant les enjeux financiers sont importants pour elles.

Philippe Sarre fait toujours appel à l'Etat pour lui venir en aide sur le sujet de l'insécurité. Comme si les "je n'y peux rien" ou "ce n'est pas à moi de m'y coller" pouvaient tenir lieu de politique. Et bientôt, à l'instar du Maire de Sevran , au bout de son raisonnement, il demandera l'intervention de l'armée pour reprendre le contrôle de de sa ville. Sous le gouvernement précédent, une brigade spéciale avait été créée. Avec des moyens supplémentaires. Aujourd'hui, on n'entend plus notre municipalité critiquer un gourvernement qui n'a même pas jugé opportun de classer toute la frange Nord du 92, de Nanterre à Villeneuve-la Garenne, en passant par le Petit-Colombes, les Grèves et les Fossés Jean, en Zone de Sécurité Prioriétaire ! Incroyable ! alors que les fusillades continuent, que des bus sont attaqués, les forces de l'ordre caillassées et que les voyous font leur loi dans nos quartiers ! Et pourquoi le nouveau député de la 1e circonscription ne monte-t'il pas au créneau pour défendre ses administrés et réclamer aussi une ZSP au ministre de l'Intérieur ? Et plus d'agents ? Et plus de moyens ? Au lieu de perdre son temps à attaquer systématiquement la municipalité de Gennevilliers. Et de s'occuper à s'assurer une bonne clientèle communautariste, au mépris de toutes les valeurs républicaines.

Les défaites d’hier sont-elles le fait de nos opposants ou de nous mêmes ? En grande partie de nous-mêmes. Sommes-nous à même de répondre aux Colombiens dans dix-huit mois ? Non. Avons-nous l’énergie et la force de frappe pour mener à bien cette bataille qui s’annonce âpre ? Pas vraiment.
Les réponses à ces questions sont malheureusement implacables. Alors que les électeurs attendent de leurs représentants une proposition à suivre et défendre, dès maintenant.
Il faut innover. Mobiliser. Créer une dynamique, un élan. Un rythme.
Je propose de rénover le mode de désignation du candidat de la Droite, en vue des municipales à Colombes, en organisant des primaires ouvertes, avec dépôt des candidatures en septembre (ouvert à tous les groupes de l’opposition) et un vote en décembre 2012. Ce sera un formidable moment de débat, positif et constructif. Un moment d’union et de rassemblement. Tourné vers Colombes et les Colombiens.
Si nous ne voulons pas se voir imposer une candidature venue des instances du parti. Si nous ne voulons pas de division. Si nous recherchons la dynamique et l’élan, nous devons inviter les Colombiens à choisir leur offre politique, à Droite : une personnalité et un projet.
Signez la pétition pour une primaire municipale, à droite, pour gagner en 2014 !

Lors du dernier conseil de quartier, le Maire est venu nous présenter les principes généraux du futur projet d'aménagement des terrains du stade Yves-du-Manoir. Et là, on a été surpris... Nous avions posé une question claire au Maire : est-il prévu l'installation d'une surface commerciale alimentaire accompagnant une galerie commerciale, le long de l'A86, qui serait susceptible de porter un rude coup aux commerces du centre-ville ? Réponse du Maire : « j'y suis opposé ». Mais le cabinet chargé des études de faisabilité examine néanmoins cette piste… Nous y reviendrons.
Pourtant, lors de la présentation de l'économie globale du projet, nous avions appris que la ville de Colombes allait apporter au budget global estimé à 140 millions d'euros HT, un montant compris entre 25 et 40 millions, qui correspond à la valeur des droits à bâtir des terrains, seule emprise constructible de l'ensemble du projet. La Fédération de Handball rajouterait seulement quelques 2 millions d'euros, unique apport privé au projet. Le reste est à répartir entre l'Etat, le Conseil Régional et, bien sûr le Conseil Général.
Quel projet ? Le mythique stade olympique du Racing sera détruit. A la place, une Aréna "mixte" qui accueillera quelques matchs de handball, mais aussi d'autres sports, et même quelques concerts ou spectacles... On trouvera aussi un hôtel, des logements (200, 400, 800 ?), des bureaux, et des terrains synthétiques de sports comme le rugby, le football, l'athlétisme, le saut à la perche... Ces derniers seraient ouverts aux Colombiens. A la différence des installations propres à la Fédération de Handball.
Quel montage ? Le syndicat mixte se dirigerait vers un PPP. Un Partenariat Public Privé. Le Maire va le proposer au Conseil Municipal. L'opérateur privé, choisi après appel d'offres, recevrait environ 70% du budget de l’opération par financement public, aménagerait le site en fonction d'un cahier des charges convenu entre la ville de Colombes et le Conseil Général, puis gérerait le site (y compris l'Aréna qui pourrait faire l'objet d'un "naming"). Enfin, les collectivités devraient verser un loyer pendant une période à déterminer : 20, 25 ans ? Je trouve l'approche étonnante. Je synthétise : pour le Maire, il apparaît envisageable que l'argent des Colombiens soit utilisé au bénéfice de la Fédération de Handball, pour l'installation de ses équipements privés. Il nous a été dit que ces derniers coûteraient 18 millions d'euros. Le prix d'un nouveau groupe scolaire. Je ne crois pas normal que nos impôts paient ces installations, puis leur gestion dans le temps.
D'autre part, si le PPP peut être un bon moyen de réaliser une opération d’aménagement public, il ne faudrait pas non plus vendre nos « bijoux de famille » dans la précipitation, sous la pression du Conseil Général. J’entends par là, nos terrains constructibles. Je répète : ceux dont le produit constitue la seule source de recette propre au projet.
Enfin, je reviens au point le plus critique pour notre centre-ville : le projet d’installation d’une surface commerciale alimentaire (Leclerc, aux Fossés-jean, a été déjà contacté pour y emménager ; Il a donné son accord de principe), locomotive d’une galerie commerçante. Aux dires même du Maire : ce projet signifierait clairement la fin des surfaces moyennes comme celle de l’Europe et une baisse de 20% du chiffre d’affaire des commerçants de la rue Saint-Denis, déjà fragilisés par la piétonisation. Il se dit contre cette idée. Soit. Mais il a bien laissé le cabinet étudier cette possibilité… Nous verrons si le Maire saura se faire entendre ou s’il laisse faire les choses…