Dimanche, de 8h à 20h, votez dans les 37 bureaux de vote de Colombes, pour élire votre futur député.

Les machines électroniques ont été scellées vendredi matin, après programmation des candidatures sur la mémoire du programme, devant les candidats, sous le contrôle d'un huissier, avant d'être stockées dans un site sécurisé. Elles seront livrées dans les bureaux de vote pour être prête à 8h00, , dimanche, à l'ouverture du scrutin.

Colombes est séparé en deux circonscriptions :

La 1ère circonscription des Hauts-de-Seine compte Villeneuve-la-Garenne, Gennevilliers et les deux cantons nord est / ouest de Colombes. Le député sortant, Jacques Bruhnes, est communiste. L'enjeu de ce premier tour repose sur le basculement ou non du rapport de forces à gauche : qui va sortir du chapeau, alors qu'au soir du 23 avril, Ségolène Royal réunissait sur son nom plus de 18000 électeurs ? Communiste ou socialiste ? Gennevilliers va-t-elle basculer au Parti Socialiste ?

La 2nde circonscription comprend elle, l'ensemble de la ville d'Asnières et le canton sud de Colombes. Toujours à droite, une seule question vient en tête : le député sortant, Manuel Aeschlimann réussira-t-il à être réélu au premier tour ? Et en filigrane, le score de Laurent Trupin, candidat que je soutiens, investi par François Bayrou (UDF-MODEM), qui pourrait être un socle pour d'autres échéances, si son nom parvient à rassembler de manière concluante.

Alors, dimanche, allez voter !

A l'école, on planchait sur des dissertations - mode française, s'il est est - qui devaient toutes s'inscrire dans un schéma hérité des philosophes, la déclinaison de la fameuse Dialectique : Thèse, Antithèse, Synthèse. Cette triade miracle était destinée à ouvrir nos jeunes esprits au sens critique, dans un premier temps, pour dégager les idées et leurs contraires ; puis dans la troisième partie, la plus importante et évidemment, la plus difficile, en dégager des lignes d'ouverture et de sortie du débat contradictoire, pour remplacer celui-ci dans un contexte plus large et lui donner une dimension nouvelle...

Mais, oui, mais c'est bien sûr ! Le fameux centre, cette troisième voie, l'expression d'un mouvement indépendant est là ! Les idées manipulées sous deux aspects ne peuvent que s'appuyer l'une sur l'autre, l'une contre l'autre ! Pour faire émerger une nouveauté et la porter sur un plan différent, il faut une troisième source qui la dégage de l'attraction bilatérale ! La recette du penser juste est là !

Thèse, Antithèse, Synthèse...Voilà donc les trois ingrédients pour une vraie démocratie, pour un véritable débat capable de se dégager d'un affrontement binaire juste utile à s'identifier l'un contre l'autre et ne justifiant sa persistance que dans la volonté d'exister l'un face à l'autre.

Il y a cependant un hic. La synthèse est un exercice très, très compliqué. Il ne s'agit pas d'attribuer des bons points à l'une des deux parties, alternativement. Il ne faut pas se placer en arbitre distribuant les satisfecits selon les idées exprimées par l'un ou l'autre camp. La synthèse demande un effort supérieur pour revenir à la source de l'idée énoncée et s'engager dans une direction plus large, dans une voie qui finalement s'approche de l'intérêt général.

Alors, bien sûr, cette mise en abîme est délicate, voire périlleuse. Certains pourraient penser l'électeur trop idiot pour la comprendre. La rejeter parce qu'elle suppose un temps de réflexion et d'explication plus long qu'une seule idée lancée avec sa jumelle opposée. Je pense que le temps de convoquer enfin la population à la table des décisions est venu ; que tous comprennent que l'idéologie facile ne satisfait personne et ne correspond à aucune réalité ; que seul un regard clair permet de poser les problèmes tels qu'ils sont pour y apporter les solutions qu'ils exigent.

Cette méthode, cette manière est celle que les nouveaux candidats du Mouvement Démocrate à Colombes, Leïla Leghmara et Laurent Trupin, entendent bien appliquer avec vous. Parce que notre ville mérite mieux que d'être le terrain de jeu de deux camps attachés à récupérer pour soi ce que lui a pris l'autre. Le temps de l'action est venu !

Aung San Suu Kyi est dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et principale opposante politique en Birmanie. Elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1991 pour son infatigable combat pour le respect des droits de l’Homme et de la démocratie dans son pays.

A la suite de la répression très violente des manifestations pro-démocratiques de 1988, Aung San Suu Kyi crée la LND. Elle est placée en résidence surveillée, et y restera pendant près de 6 ans. En dépit des importantes restrictions politiques imposées au mouvement, la LND gagne de façon incontestable les élections de 1990 (avec près de 83% des sièges). Les militaires au pouvoir ont toujours contesté le résultat de ce scrutin.
Après sa libération, Aung San Suu Kyi a été continuellement harcelée par la junte birmane, et a connu une nouvelle période d’assignation à résidence pendant 19 mois (2000 – 2002).
Aung San Suu Kyi vient d’être arrêtée une nouvelle fois le 30 mai 2003, alors qu’elle était en tournée politique dans le nord du pays.
L’attaque de son convoi, orchestrée par la junte militaire, a engendré la mort de 50 à 80 personnes et la disparition de plus de 150 autres, pour la plupart sympathisants de son parti ou simples civils.
Lors de cette attaque, Mme Aung San Suu Kyi a été frappée à la tête et au bras et serait probablement blessée. Actuellement détenue, elle n’a pu recevoir aucune visite.
Son arrestation et la violence physique exercée à son encontre constituent un degré supplémentaire dans la détermination des autorités à neutraliser cette éminente opposante, en dépit des exigences et réactions réitérées de la communauté internationale.

Signez la pétition pour la libération d'Aung San Su Kyi sur le site de la FIDH : http://www.fidh.org/petition/birmanie/index.html

La victoire de Nicolas Sarkozy est logique. Il possédait cinq ans d'avance dans la préparation de son élection face à une candidate qui ne s'y est vraiment investie que depuis un an et demi. Les électeurs ont privilégié la solidité, le sûr, le construit. Tous avaient assimilé l'idée que Nicolas Sarkozy serait président, depuis longtemps. Cette avance n'était pas rattrapable par Ségolène Royal.

Cette logique implacable : "celui qui part avant prend de l'avance" peut-elle aussi s'appliquer à notre ville ?

A Colombes, le score est sans appel : Nicolas Sarkozy recueille 46 % (16321 voix ) des suffrages, Ségolène Royal près de 54 % avec 19139 voix. Je sous-estimais donc, dans un récent article, l'ampleur du vote de gauche...
Cette bizzarrerie politique - une ville de droite, en plein 92, qui plébiscite la candidate de gauche ! - mérite une analyse fine et sans langue de bois.
Colombes est-elle devenue une ville de gauche, alors qu'elle a voté pour Chirac en 1995 et pour Nicole Gouéta (à 53 %) en 2001 ?

Je ne le crois pas. Je pense que le scrutin, national dans son essence, a aussi une forte appréciation locale, d'autant que le maire a affiché à de multiples reprises, son soutien au nouveau président désormais élu. Alors que se passe t'il à Colombes ?
La majorité municipale en place depuis 2001 n'arrive pas à assurer son assise électorale à Colombes. Aucun bureau de vote n'est passé à droite depuis qu'elle est là (6 ans !). Pire, elle enregistre des revirements de situation dans des secteurs où traditionnellement, elle arrivait en tête. Enfin, aucune des élections intermédiaires (législatives et cantonales) n'a été remportée par un candidat de la majorité municipale. Toutes l'ont été (ou vont l'être ?) par le PS qui a pris une très forte avance dans la course locale. Autant dire que la situation est grave, voire désespérée pour la majorité municipale.
 
L'heure des décisions, donc des choix, a sonné. Il va falloir se montrer à la hauteur des enjeux à venir pour répondre à des Colombiens qui se refusent à suivre la politique municipale actuelle. Comment reconquérir la confiance de Colombes ? Voilà la question essentielle à laquelle il va falloir répondre pour être au rendez-vous de mars 2008.